Ballon de Baudruche : Déchet & Danger

C’est mon coup de gueule du jour. Je tends à une vie saine, écolo, bio, zéro déchet… (autant que faire se peut) je fais de mon mieux pour faire évoluer les miens selon mes convictions dans ma maisonnée qui se situe dans le trou du cul du monde GPS nul, au milieu de nulle part, dans mon petit coin de verdure et je tombe sur … ça :

Juste devant ma fenêtre de cuisine! Et en regardant de plus prés je n’ai même pas un voisin à invectiver, mais un resto! Je n’y suis jamais allée mais comme ça va à l’encontre de mes convictions je crois que je ne suis pas prête d’y mettre les pieds, ouaip je sais je suis parfois très radicale dans mes choix, mais je suis comme ça j’ai des convictions ( propres à moi-même et je n’oblige personne à les suivre) Perso la meilleure des pub pour un resto c’est le bouche à oreille… moi j’dis ça…

Le ballon de baudruche moderne a été inventé par le scientifique Michael Faraday en 1824. Sa production de masse n’a commencé que dans les années 1930. Ces ballons en latex fabriqués en Asie sont transportés en Europe par porte-conteneurs et gonflés à l’hélium produit à partir du gaz naturel. Mais leur pollution principale est plus sournoise. Depuis quelques décennies, la multiplication des lâchers de ballon menace notre environnement, notamment la faune sauvage.

A l’occasion de mariages, de spectacles, d’événements en plein air… cet été encore, les lâchers de ballons se succèderont en France. Cela fait plus de dix ans que l’association Robin des bois dénonce les dangers environnementaux de ces lâchers et demande aux différents organisateurs de renoncer une fois pour toutes à cette pratique.

« En France, un million de ballons s’envole chaque année dans le ciel […]. Cette manie d’envoyer des déchets dans l’air ne faiblit pas, malgré la somme des informations sur les débris de ballons en latex (caoutchouc transformé) ou en plastique retrouvés en mer ou dans les estomacs d’espèces marines et les nids d’oiseaux », regrette Jacky Bonnemains, Président de Robin des Bois.

Lorsque l’on voit les ballons disparaître dans les airs, on ne s’inquiète que trop rarement de savoir où ils finiront leur voyage. « 70% montent en quelques heures à 8 km et explosent », démystifie Jacky Bonnemains. « Les fragments retombent sur terre et en mer. Les autres se dégonflent en cours d’ascension et retombent dans un périmètre de quelques dizaines de km2 », précise-t-il.

Ces ballons sont souvent attachés à un lien en plastique rigide de plusieurs centimètres. Ce lien est encore plus dangereux pour la biodiversité. A terre, les ballons vont rejoindre les déchets sauvages et constituer un risque mortel pour la faune. Ils jonchent les bords des routes et des rivières, s’accrochent aux branches des arbres, traînent dans les caniveaux… Les fragments de ballons et les liens sont ingérés par les mammifères marins, les tortues marines, les oiseaux de mer ou encore les poissons. On les retrouve dans les nids d’oiseaux ou dans les estomacs de ces divers animaux. « Les ballons et fragments de ballons sont dans le top 10 des déchets récréatifs retrouvés dans les milieux naturels et en particulier sur le littoral en compagnie des sacs de plastique, des emballages alimentaires et des jouets », rappelle Jacky Bonnemains.

En fonction des vents, les épaves de ballons, leurs fragments et accessoires amerrissent ou s’incrustent dans les forêts ou les champs. Pour démontrer ses propos, Robin des Bois a réalisé plusieurs comptages. L’un est particulièrement parlant. Le 31 décembre 2007, sur 2 km de littoral français, l’association a ramassé 168 fragments de ballons de divers coloris.

Dans son rapport sur les déchets marins, le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (Pnue) a quant à lui recensé, entre 1989 et 2007, près de 897 000 fragments de ballons. C’est plus que les briquets, (795 000), mais moins que les mégots de cigarettes (25 millions) et les sacs plastique (9,7 millions). « Cela a l’air peu, mais ce n’est que la face émergée de l’iceberg », prévient Charlotte Nihart, chargée de campagnes chez Robin des bois. « Un ballon explose en plusieurs fragments, on ne retrouve souvent que l’embout avec le bolduc, mais il y en a probablement des millions », ajoute-t-elle

Les ballons de baudruche, ils sont vraiment biodégradables ?


Les ballons, s’ils sont de  bonne qualité, sont 100 % en latex, une matière 100 % naturelle. Si vous devez faire un lâcher de ballons, c’est donc cette qualité là qu’il faudra choisir pour causer le moins de désagrément possible à la nature. Les ballons s’envolent à bonne hauteur et se désagrègent en pleins de petits morceaux.
Soyons cependant honnête :  oui le latex naturel est biodégradable mais les ballons de baudruche contiennent quand même quelques ajouts chimiques, ne serait-ce que pour les colorer. Les colorants ne sont pas toxiques mais ils restent quand même de colorants chimiques donc, si vous êtes un radical du bio, vous ne serez pas complètement satisfait. Par ailleurs, si vous êtes en zone côtière, sachez que les morceaux qui tombent dans l’océan peuvent leurrer les poissons, au même titre que les sacs plastique mais dans l’ensemble, le ballon de baudruche en latex reste  l’un des goodies personnalisés les plus verts qu’il soit.

Les ballons 100 % latex se décomposent environ entre 2 à 3 mois, suivant leur taille.

Tout lâcher de ballons doit faire l’objet d’une déclaration préalable. Les services de l’état et les municipalités ont la possibilité de s’y opposer, notamment en fonction de leur quantité. A proximité des aérodromes, cette pratique est généralement fortement encadrée. Ailleurs, elle doit obligatoirement être communiquée à la préfecture. A certains endroits, elle est tout simplement interdite. Le danger est encore plus grand sur le littoral. C’est pourquoi les dix communes de l’île de Ré ont interdit les lâchers de ballons en 2005. Malgré tout, la plupart des municipalités autorisent encore ces événement.

Robin des bois rappelle que les ballons entrent dans le cadre de l’Art. L.541-46 et de l’Art L.216-6 du Code de l’environnement. Selon ces deux articles, l’abandon dans la nature de déchets en grande quantité est un délit puni de 2 ans d’emprisonnement. Et de 75 000 € d’amende. La même peine est prévue si les milieux aquatiques sont atteints.

Certains industriels avancent des ballons de baudruche 100% biodégradables. Ils seraient fabriqués à partir de latex naturel et colorés avec des pigments organiques. « Les fabricants asiatiques et les revendeurs français de ballons mettent en avant le soi-disant caractère biodégradable de ces objets. Le terme biodégradable n’a à cette heure aucun caractère normatif ou réglementaire et il est employé à tort et à travers. Il doit à tout le moins être accompagné de précisions sur le temps nécessaire à une biodégradation complète de l’objet en référence ou de chacune des parties de l’objet », insiste Jacky Bonnemains. Selon l’association, ces ballons biodégradables pourraient mettre jusqu’à 5 ans avant de se dégrader naturellement. Ils auront alors tout leur temps de s’attaquer à la faune.

Dans son avis Plastiques biodégradables publié en janvier 2014, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) rappelle d’ailleurs que « l’appellation biodégradable, compostable ou plus généralement dégradable ne peut en aucun cas être prétexte à l’abandon du produit dans la nature ». L’alternative la moins polluante serait donc de garder les ballons captifs…

Pour celles et ceux qui ne souhaitent pas garder les yeux fermés, avant qu’un ballon soit décomposé à 100% dans l’hypothèse qu’il le soit, il faut néanmoins du temps variable, certes mais ça ne se fait pas en 10 secondes et malheureusement ça a le temps de faire des dégâts autres que de polluer la terre, voici une gallerie de photos de:

Balloons Blows

Temps de dégradation des produits courants à titre indicatif:

Sac en amidon de maïs : 2 semaines à 2 mois
Pelures d’orange ou trognon de pomme : 1 mois
Morceaux de coton : 1 à 5 mois
Papier : 2 à 5 mois
Mouchoirs en papier : 3 mois
Corde : 3 à 14 mois
Journal : 3 à 12 mois
Fruits et légumes : 3 mois à 2 ans
Allumette : 6 mois
Chaussette en laine : 1 à 5 ans
Mégot de cigarette (avec filtre) : 1 à 2 ans
Ticket de bus ou de métro : 1 an
Brique de lait (plastique+carton) : 5 ans
Chewing-gum : 5 ans
Papier de bonbon : 5 ans
Chaussures en cuir : 25 à 40 ans
Tissu en nylon : 30 à 40 ans
Boîte de conserve : 50 à 100 ans
Briquet en plastique : 100 ans
Textiles : 100 à 500 ans
Canette en aluminium : 200 ans
Sac plastique : 450 ans
Emballage plastique d’un pack de 6 bouteilles : 400 ans
Bouteilles en plastique : 400 ans
Couches jetables : 500 ans
Carte téléphonique : 1000 ans
Polystyrène : 1000 ans
Bouteilles Verre : 4000 ans
Pile : 7869 ans

Pneus : Non biodégradables
Résidus domestiques dangereux : Non biodégradables

Alors voilà quoi… si vous pouvez faire autrement pour vos réceptions festives, pensez-y, ça n’empêcha pas de s’amuser.

Source de mes recherches :
Natura Sciences .com
Blog-objets-publicitaires.com
Conservation-nature.fr
robindesbois.org

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s